sfy39587stp17
Aller au contenu principal

"L'horreur continue" dans la bande de Gaza, constate une personnalité de l'ONU


Un officiel de l'Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA) a déclaré mardi que "l'horreur continue" dans la bande de Gaza. M John Ging a dénoncé des attaques israéliennes qui semblent viser à anéantir toutes les institutions et les infrastructures nécessaires à l'édification d'un futur Etat palestinien.

Le ministère des Affaires étrangères, celui des Finances et le Palais des hôtes de la présidence ne sont plus qu'un tas de gravas après les bombardements. Même l'école américaine a subi le même sort, a- t-il précisé.

Lors d'une vidéoconférence, le directeur des opérations de l' UNRWA à Gaza, John Ging, a dit placer "beaucoup d'espoir" dans la visite que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit entamer dès mercredi au Moyen-Orient, y compris dans le territoire palestinien occupé.

"Ce que nous attendons de cette visite, c'est une cessation des hostilités ou un cessez-le-feu", a insisté, John Ging au 18ème jour des combats entre l'armée israélienne et le Hamas.

Quelque 5.000 personnes ont trouvé refuge dans les locaux de l' UNRWA, venant s'ajouter aux 30.000 que l'Office abrite déjà dans 31 de ses installations, a-t-il fait savoir. Depuis le début du conflit, on déplore 900 morts et 4.000 blessés, a rappelé John Ging.

Selon lui, quelque 90 camions chargés de biens humanitaires sont entrés mardi par les points de passage, escortés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les organisations de l'ONU, comme l'exigent les compagnies de transport.

M. Ging s'est félicité de l'amélioration de la coordination et de la liaison avec les autorités israéliennes depuis la reprise des opérations de l'UNRWA, le 10 janvier dernier. Deux jours plus tôt, l'UNRWA avait interrompu le mouvement de son personnel après un incident au cours duquel un des ses convois a été tué par un obus israélien.

Le bombardement de l'école était une bavure, reconnaît Israël

John Ging a fait part d'une situation "embarrassante" où, faute d'argent liquide, l'ONU est incapable de payer les salaires de son personnel. Alors que tout était mis en place pour procéder au transfert d'argent liquide à Gaza, la chose qui manque aujourd'hui est l'accord officiel d'Israël, a-t-il affirmé. 

Par ailleurs, après avoir prétendu que les tirs d'obus du 5 janvier sur une école de l'UNRWA dans le camp de Jabaliya, étaient une riposte à des coups de feu tirés par deux militants du Hamas infiltrés dans l'école, les autorités israéliennes reconnaissent désormais qu'il s'agissait d'une erreur.

Le directeur des opérations de l'UNRWA a toutefois continué de réclamer une "enquête indépendante" pour des raisons de justice, laquelle ne peut être rendue tant que l'on n'aura pas établi les responsabilités avec précision.

Par ailleurs, John Ging a dit ne détenir aucune information sur l'utilisation par l'armée israélienne de gaz mortel ou de bombes à phosphore blanc.

Il a aussi nié le fait que des convois humanitaires aient été attaqués par Israël et le Hamas. Il a déploré tout ce temps passé à des allégations alors que l'on doit répondre à une situation humanitaire extrêmement grave.

L'UNRWA occupe 118 immeubles à Gaza et emploie 10.000 membres de personnel local.

sfy39587stp16