Algérie. L'historique Cercle Taleb Abderrahmane à Alger, cédé pour être détourné de sa vocation ?
La cupidité et la prédation montrent les dents pour mordre dans la mémoire nationale et le martyrologe
26 janvier 1957 : l’Otomatic (ancien nom du Cercle Taleb) est soufflé par un engin explosif déposé par la fidaïya Zahia Khelfallah. Cette action survient pour riposter au carnage colonialiste commis à la rue de Thèbes dans la Casbah d’Alger, où avaient péri quatre-vingts Algériens surpris dans leur sommeil et déchiquetés.
L’Otomatic fut longtemps le lieu où se retrouvaient les ultras de l’Algérie française, et parmi eux Pierre Lagaillarde et J.-M. Le Pen.
C’est au mois de janvier 1963 que ce repaire de tortionnaires et de racistes est débaptisé pour prendre le nom du martyr Abderrahmane Taleb. Inauguré par l’UGEMA, il y abritera des rencontres d’étudiants autour de salles de lecture et des échanges culturels et scientifiques.
De qui Abderrahmane Taleb est-il le nom ?
Né en 1930 dans la Casbah d’Alger, Taleb Abderrahmane se rapproche très tôt des milieux nationalistes indépendantistes et communistes.
Il rejoint finalement le PPA/MTLD, dont il devient membre du bureau politique des jeunes, en compagnie de Mourad Didouche.